Avant de vous parler des feedsacks, deux petits rappels importants :
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Pour les brodeuses de Franche-Comté, dates à retenir absolument les 13 et 14 juin ! Cliquer sur les affiches pour plus de renseignements
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Mais aussi les Puces des couturières nocturnes à la Croix Rousse le 29 mai
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Feedsacks : Des sacs de farine pour confectionner des quilts
Saviez-vous qu’aux Etats-Unis, dans la période des années 30 aux années 50, les sacs de farine et d’alimentation, une fois vides, étaient utilisés dans la confection de vêtements et d’édredons?
La sociologue Margaret Jarman Hagood parle, dans son ouvrage « Mothers of the South », de l’ingéniosité d’une femme du Sud dans l’utilisation des sacs de farine. Elle transformait ceux-ci en rideaux, taies d’oreillers et vêtements pour enfants.
Pendant les dures années de dépression, nombreux furent les ménages à recycler ce tissu peu coûteux. Malgré un sentiment de gêne à le porter, ce ressenti était amoindri par le fait que beaucoup faisaient de même.
Si ce sont les sacs de farine et de sucre qui furent utilisés le plus couramment pour la confection de quilts, il en était de même pour les sacs de tabac, de pommes de terre, de sel et d’alimentation pour chevaux ou pour chiens.
Durant le 19ème siècle, les sacs produits étaient en mousseline de coton grossièrement tissée. Beaucoup de logos sur les sacs étaient circulaires, héritage de l’époque où ces logos figuraient sur les dessus des barils, qui furent les ancêtres des sacs. Les motifs floraux ou géométriques n’apparurent qu’au début des années 30. Les deux producteurs principaux de sacs étaient la « Bemis Bag Compagny » de Saint Louis suivi de la « Chase Compagny ».
Pour 10 cents, la « Textile Bag Manufacturers Association » de Chicago envoyait à ses clients leur livret « Sewing with Cotton Bags ». Le National Cotton Concil de Memphis, dans le Tennessee offrait, quant à lui, le « Bag magic for home sewing » comprenant un échantillonnage attractif de toutes les choses pouvant être confectionnées avec des sacs : tabliers, robes d’intérieur, blouses, torchons à vaisselle, tentures, rideaux…
Les sacs une fois transformés, auxquels on rajoutait soie, satin ou lacets, il devenait difficile de soupçonner leurs origines modestes.
Si les livrets donnaient des instructions pour enlever les impressions et les teintures des sacs, les quilteuses avaient déjà appris à blanchir les étiquettes et à utiliser ce tissu comme base pour le log cabin ou le crazy quilt. Elles se servaient aussi de la corde pour le Piécé ou le Quilting.
Les sacs de tous types étaient couramment utilisés pour les dos d’édredons. Quant aux sacs avec des imprimés floraux ou géométriques, ils étaient plus particulièrement populaires dans les jardins de grand-mère et dans les assiettes de Dresde mais aussi pour d’autres quilts durant la période 1920-1950.
Le succès était tel que les colporteurs itinérants vendaient eux aussi des sacs aux ménagères qui vivaient loin des villes afin de leur proposer un choix plus varié que celui dont elles disposaient déjà.
En janvier 1949, le Time Magazine titra « Coton – une double vie« . Le journal rapportait ainsi que le grand magasin Macy’s, à Manhattan, vendait un article étrange : un torchon à vaisselle fait avec de vieux sacs de farine. Il s’en vendit 30 000 en une dizaine de jours.
Mais les années 50 virent le déclin de ces feedsacks au profit des sacs en papier dont le coût de fabrication était moindre. Les industries des sacs de coton tentèrent d’enrayer cela à l’aide de campagnes publicitaires. Il y eut même une émission de télévision qui encouragea l’utilisation des feedsacks pour la couture. Ces efforts furent vains, le combat était perdu d’avance…
@ bientôt
Natacha Ramora
Haaaa? Alors c’est une chose que je ne savais pas; super info mais où m’as tu dénichée???? Bises à toi
Hello Sylvie! heu….où t’ai-dénichée? rhooo la belle coquille 😉
Si la véritable question était de savoir ou j’ai trouvé l’idée, la réponse est que je me suis largement inspirée du livre de Roderick Kiracofe que j’ai agrémenté de plusieurs recherches qui, comme d’habitude, furent passionnantes!
Je t’embrasse ma belle
Natacha