Rendez-vous à l’Atelier des coeurs de Florence Chambe

Florence Chambe

 

Si j’aime plus que tout aller à la rencontre d’artistes et de commercantes passionnées de patchwork afin de vous faire partager mes coups de coeur, j’aime aussi découvrir les lieux où elles expriment leur art. Ce matin là, je peux dire que j’ai été autant charmée par ce petit coin de paradis niché au coeur d’une ancienne remise que par l’hôtesse des lieux.

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Chères lectrices et lecteurs, aujourd’hui nous poussons la porte de « l’Atelier des coeurs », comme promis. Et nous voilà tout d’un coup transportés dans l’univers country de Florence Chambe.

 

Exterieur Atelier

 

Tandis que Florence me prépare une grande tasse de café, je me laisse imprégner par cet endroit qui me donnerait envie de coudre pendant des heures, un chat lové à mes pieds, tout en observant les reliefs environnants. Pourtant, ce n’est pas ici que Florence a commencé son parcours. Revenons quelques années en arrière…

Avant d’être la créatrice que nous connaissons, Florence est avant tout une tendre maman. Ainsi, à la naissance de son premier enfant, elle a pris un congé parental afin de se consacrer à son nouveau-né, choix d’autant plus important pour elle qu’elle venait de perdre son papa. A la naissance du second, son mari ayant  aménagé entièrement leur maison – une ancienne remise –  d’où le titre de son livre « Au coeur de ma remise », elle avait besoin de mettre sa patte pour se sentir bien dans cette jolie bâtisse de pierres et de bois. C’est ainsi qu’ elle a débuté le point de croix.

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Coeurs brodés

Source : « Garbotou.wordpress.com

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Enceinte de ses deux petits derniers, ses jumeaux, elle est tombée sur un kit de patchwork en flânant dans la boutique de l’Atelier des Abcdaires. Sous le charme, elle ne s’est pas laissé tenter tout de suite mais s’est promis de s’y mettre un jour. Lorsqu’elle a enfin pris son premier cours de patchwork, ce fut une révélation! Elle n’en revenait pas de se dire qu’elle serait capable, dans quelques temps,  de réaliser de belles choses de ses mains. Comptable de profession elle n’avait toujours été que dans les chiffres. Tout s’est enchaîné assez vite. A la fin de cet ultime congé parental, elle ne se voyait pas refaire de la comptabilité. Elle avait envie d’autre chose. Pourquoi ne pas ouvrir une boutique de patchwork? C’est ainsi que son projet a vu le jour, à Brignais, dans le Rhône, dans un commerce sur deux niveaux. Elle s’occupait essentiellement  de la gestion. Mais son associée de l’époque l’a encouragée à donner des cours. Pour chaque cours donné, elle a donc proposé un petit ouvrage a réaliser. Malheureusement, suite à un imprévu, la boutique a dû fermer ses portes au bout de deux ans. Ce fut une épreuve douloureuse pour Florence car elle s’est beaucoup investie dans ce projet. Pourtant, elle a décidé de ne pas baisser les bras et a donc ouvert un second magasin seule, au centre de Brignais. Encore un projet dans lequel notre créatrice à mis tout son coeur. Afin de l’aider au mieux, elle a demandé à Françoise, l’une de ses clientes avec laquelle le contact était excellent, de la seconder au magasin. Elles ont pu ainsi mettre en place un planning qui lui permette  de s’occuper de ses quatre enfants dès la sortie de l’école. Parallèlement, ses amies lui conseillaient de faire des salons. C’était un nouveau challenge qui l’effrayait un peu. Après un premier petit salon plutôt réussi, elles l’ont aussi encouragée à faire saintes-Marie aux Mines. Elle n’y pensait même pas tant cela lui paraissait inaccessible. Mais portée également par son mari Philippe, Florence a présenté sa candidature, pensant qu’elle ne serait acceptée que l’année suivante. Cependant, les nouveaux chapiteaux ayant été installés, au bout de quelques semaines, elle a reçu un appel lui annonçant qu’il restait un dernier emplacement pour elle, si elle le souhaitait.

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Atelier des coeurs salons

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Ce premier grand salon fut  une étape importante dans l’évolution de son entreprise. Car, peu à peu, un choix s’est imposé pour notre créatrice. La boutique, les cours du lundi au magasin, les salons, les créations…..cela faisait beaucoup de choses à gérer tandis que ses enfants réclamaient eux aussi leur maman et ressentaient le manque. Elle a donc dû prendre une décision difficile mais nécessaire au bout des deux années de travail intensif au magasin, celle de le fermer afin de s’orienter désormais vers les expos de patchwork et loisirs créatifs et de pouvoir davantage se consacrer à ses enfants. Depuis, elle participe à une bonne dizaine de salons par an, des salons importants tel que Saintes-Marie,  les ID créatives de Lyon ou Grenoble ou des petits salons régionaux.

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Salon atelier des coeurs

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 Sur son stand, c’est un univers country que vous découvrez, un univers qui lui ressemble. Dans ses créations, elle essaye toujours de se mettre à la place de ses clientes pour proposer des produits abordables et des fiches créatives qui leur permette d’utiliser leur chutes de tissus sans devoir forcément acheter un kit complet qui revient cher. Florence m’avoue ne pas être une bonne dessinatrice mais elle souhaitait rajouter quelques appliqués aux formes géométriques qu’elle affectionne. C’est donc son mari Philippe qui dessine les belles courbes de ses appliqués et exprime ainsi son propre côté créatif. Elle me dit en riant qu’ils se chamaillent parfois un peu gentiment car Philippe aurait tendance à se laisser emporter dans son élan créatif tandis que Florence lui demande quelque chose de précis. A n’en pas douter, ils forment tous deux un joli duo et il n’est pas rare de les voir ensembles sur un salon. Plus libre désormais de profiter de sa famille depuis qu’elle a fermé boutique, Florence a créé un bel atelier attenant à sa maison, petit chalet de bois  aménagé par Philippe où elle m’a reçue ce jour-là. L’endroit est chaleureux et le cadre est exceptionnel, entouré des monts du Lyonnais ou règne une luminosité et un calme apaisants, loin du brouhaha de la vie citadine.

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Tout est si joliment mit en valeur dans son atelier que l’on aurait envie de tout toucher, de tout acheter et l’on se projette sans difficulté sur un nouvel ouvrage à créer. Notre charmante créatrice  espère mettre en place quelques stages dans ce joli cadre. je ne manquerai pas de vous en faire part et je vous recommande même de vous y rendre pour passer un moment de plaisir absolu, hors du temps!

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Avant de refermer cet article, je tiens à remercier vivement Florence pour ce bon moment passé avec elle à échanger sur sa passion mais aussi sur les petites choses de la vie qui touchent les mamans que nous sommes avant tout. Elle m’a offert son livre « Au coeur de ma remise », que je vais garder précieusement parmi mes ouvrages préférés.

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Vous pouvez suivre l’actualité de Florence Chambe sur sa page Facebook :

https://www.facebook.com/LAtelier-des-Coeurs-545550372170551/?fref=ts

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Florence possède aussi un site de vente internet, toutefois, sachez qu’il sera bientôt mis à jour :

http://www.atelierdescoeurs.com/

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Vous pouvez vous procurer son livre sur son stand ou à l’atelier mais aussi auprès des Editions de Saxe, sur les salons et magasins de patchs, en librairie et sur les sites de vente en ligne :

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Au coeur de ma remise

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Et pour terminer, un petit bonus :

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En repartant de chez Florence,

un moment hors du temps vous dis-je!

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Je vous souhaite de tres joyeuses fetes de noël

à toutes et tous,

qu’elles soient pleines de tendresse, entouré(e)s de vos proches!

Natacha

Emmanuelle Carré-Briand : « Alice & Co »

Emmanuelle Carré-Briand

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L’univers d’Emmanuelle Carré-Briand est à la fois coloré et poétique. Rien d’étonnant à ce que la jeune fille de 12 ans  qui aidait sa maman à faire des petits modèles au point de croix pour mettre dans le sapin se soit transformée en cette jeune femme passionnée par l’art du fil sous de nombreuses formes.Il faut dire qu’Emmanuelle à été élevée dans une famille où la grand mère était bonnetière et  le grand-père menuisier. Sa mère, quant à elle, aimait créer de jolies choses de ses mains.

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Broderie de Ashita

Un des jolis ouvrages de sa maman

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Pourtant, même si Emmanuelle à toujours été une créatrice dans l’âme, ce n’est pas l’orientation professionnelle qu’elle a choisi. Étant enfant, elle a beaucoup voyagé selon les affectations de son papa. Elle a d’ailleurs vécu plusieurs années aux Etats-Unis mais aussi à Bamako, Quito… Voulant garder cette possibilité de voyager et de rencontrer des gens de tous horizons, elle a choisi l’hôtellerie, au grand étonnement de ses parents qui pensaient qu’elle se dirigerait plutôt vers l’art.  Elle a ainsi continué de rouler sa bosse dans divers endroits du monde où elle a vécu tel que l’Angleterre.

Mais le décès de son papa et le bouleversement que cela a engendré est venu tout remettre en question. Son goût pour le challenge s’est mue en une envie de créer sa propre entreprise et de vivre de son amour pour la broderie, notamment le Point Compté. Tel de petits talismans pour lui porter chance dans cette nouvelle aventure, elle n’a pas choisi les fondements de sa boîte par hasard : la date de création est un 2 février, jour d’anniversaire de mariage de ses grands -parents. Elle a pris comme raison sociale le prénom de sa grand-mère, Alice, auquel elle a rajouté « & Co » qui représente le reste de la famille. Enfin, puisqu’une Emmanuelle Carré existait déjà, elle a  ajouté à son patronyme celui de sa maman : Briand. Et c’est donc ainsi qu’Emmanuelle Carré-Briand à fondé « Alice & Co ».

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Ayant préparé auparavent un diplôme auprès de la CCI elle a dû, pour son examen, monter un site internet pour un gîte. Cela fut un excellent tremplin pour ensuite concevoir son propre site en 2005, support de sa future entreprise qui a vu le jour en 2006. Elle s’est d’abord surtout consacrée à l’art de la broderie et à été ravie de constater que son travail portait ses fruits puisque, au fil du temps, on reconnaissait son style. Elle a rapidement intégré le patch dans ses broderies et lorsque l’attrait pour le point de croix a commencer à péricliter, elle s’est orientée davantage vers l’art du quilt. En matière de patchwork, Emmanuelle avait beaucoup d’idées qu’elle a mis en pratique au fil des ans! Femme de challenges, elle s’est fixée des objectifs qu’elle a su atteindre par sa ténacité. L’un d’eux était de faire éditer un livre sur ses ouvrages, pari réussi avec « Sacs et sacoches »!

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Puis, elle a souhaité créer ses propres tissus. Grâce à un logiciel américain, elle les a édités puis elle est partie au Quiltmarket (USA) avec ses prototypes. Sa rencontre avec Lecien a été décisive puisque le fabriquant  a décidé de vendre les tissus d’Emmanuelle.

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Mais ce ne sont pas les seuls projets qu’Emmanuelle poursuit. Ainsi, elle a créé un atelier où elle a mis en place des cours de patchwork, main ou machine selon le besoin de chacune de ses élèves, sur la base des gabarits de Marti Michell. Pour les aider à la compréhension, elle qui est très cartésienne, elle a mis en place des fiches d’exercices que vous pourrez retrouver dans le livre  »  Designing a quilt  » qu’elle vend sur son stand, dans les salons auxquels elle participe. Pour m’être intéressée de très près à cet ouvrage, je vous assure que c’est une excellente base pour comprendre certaines techniques!

Quelques autres projets mis en oeuvre? Bien sûr! Je vous ai dit qu’Emmanuelle était une femme de challenges. Ainsi, si elle a créé des modèles pour « Passion fil » pendant un certain temps, elle collabore désormais depuis janvier à « Pratique du patchwork » chez le même éditeur et elle s’applique à montrer les diverses choses que l’on peut faire avec les gabarits. Elle a conçu également des tutos qu’elle a mis en ligne sur Youtube tels que : « Réaliser un biais pour un quilt » ou d’autres sur l’utilisation des divers sets de Marti existants.

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Mais elle ne s’arrête pas là! Toujours en recherche de perfectionnement, Emmanuelle suit actuellement une formation par correspondance de Designer Textile qui lui demande beaucoup d’investissement personnel et qui enrichit davantage ses connaissances, déjà pointues, en matière d’art textile mais aussi d’informatique touchant directement à la création de tissus.

Si Emmanuelle va toujours de l’avant, c’est peut-être parce qu’elle est convaincue au fond d’elle-même que tous ces projets formateurs lui permettront de s’inscrire dans la durée ! Pour terminer, je vous dirai qu’elle pense que, même si un ouvrage n’est pas parfait, l’essentiel est d’y trouver du plaisir. Vous pouvez suivre Emmanuelle à travers son blog et son site de vente  où elle ne manque pas de vous informer de ses nouveautés et de ses créations :

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http://squarenews.blogs.com/linsanslautre/

 

http://www.alice-and-co.com/

 

Je peux d’ores et déjà vous dire qu’elle sera présente à Saintes-Marie aux Mines du mercredi 16 au samedi 19 septembre et qu’elle vous attend avec impatience pour vous faire partager son univers.

Sachez aussi qu’Emmanuelle vient de mettre en place des ateliers / cours ayant pour base les boîtes Frivols qui ont lieu à Saint Didier de la Tour (38). Voir le descriptif ici :

 

http://squarenews.blogs.com/linsanslautre/2015/06/frivols-by-moda.html

 

Si vous souhaitez recevoir le document complet avec les dates des ateliers ou pour toutes autres infos concernant les stages : info@alice-and-co.com

 

Voici les autres salons ou vous pourrez rencontrer Emmanuelle :

  • Octobre du vendredi 30 au dimanche 1er novembre: Kutzenhausen (67250)
  • Novembre du samedi 14 au dimanche 15: La Tour de Salvagny (69890)
  • Janvier du jeudi 28 au dimanche 31: Grenoble (38000)
  • Mai du vendredi 6 au dimanche 8: Ammerschwihr (68410)
  • Juin du samedi 4 au dimanche 5: Caromb (84330)
  • Juin du samedi 11 au dimanche 12: Ligugé (86240)

Enfin, voici deux autres blogs que je vous invite à découvrir :

Quelques créations d’Emmanuelle :

 

Couleurs chaudes

Abécédaires

Fil "éLintrique"

                                                                                    Bonne semaine et bon Carrefour

                                                                                   pour celles et ceux qui s’y rendront,Logo Chroniquepatchwork

                                                                                                                     Natacha

Le beau geste du club Brikokool et Psikopatch de Trévoux (01)

Barbara oliver Hartman

 A venir prochainement : Un échange passionnant avec Barbara Oliver Hartman, Texas, USA.

 

 

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Il y a quelques mois, je vous présentais le club  de patchwork de la Maison des Cèdres de Trévoux  « Brikokool et Psikopatch ». Depuis quelques mois, certaines des adhérentes du club ont oeuvré avec ardeur en réalisant des plaids pour le  service de néonatalogie de l’hôpital Fleyriat à Bourg en Bresse (01).

Ces couvertures sont destinées aux bébés prématurés. Le plaid posé sur l’incubateur protège le bébé de la lumière ambiante permanente.
De belles courtepointes pour adoucir un peu les obstacles rencontrés par ces petits bouts de chou dès leur naissance…

 

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Merci infiniment à Mauricette de nous faire partager ce joli geste et mille bravos aux quilteuses émérites!

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@ bientôt,

Natacha 

Les coeurs de Brigitte

Chez Brige, on s’active pour la Saint-Valentin !

 

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Coeurs à suspendre

 

N’est-ce pas qu’ils sont adorables les petits coeurs de Brigitte?

Vous en voulez encore?

 

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Jolies suspensions

 

Mais aussi…

 

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Si toutes ces jolies choses vous font envie, deux solutions s’offrent à vous : passer à l’atelier pour les acheter ou venir les confectionner vous même en vous inscrivant à l’avance auprès de Brigitte.

Tél : 06.64.73.44.03

L’ambiance à l’atelier est chaleureuse et vous serez accueillie avec le sourire! On vous attend…

 

Quelques unes des filles du groupe

Quelques unes des filles du groupe

 

 

 

Atelier du papillon bleu

19, Grande Rue

01600 Trévoux

Heures d’ouverture :

Mardi 8h30-12h / 13h30-18h

Vendredi 8h30-11h30

Samedi 8h30-12h / 13h30-18h

 

@ bientôt

Natacha Ramora

 

L’atelier des ABCDaires

Je pousse la porte de l’Atelier des ABCDaires en ce mercredi après-midi pluvieux de décembre. J’ai rendez-vous avec Véronique Maurin et sa soeur Bénédicte. Elles ont gentiment accepté de me consacrer un peu de temps dans leur nouvel atelier situé au 40, rue des Remparts d’Ainay, dans le second arrondissement de Lyon.

 

Véronique et Bénédicte Maurin

Véronique et Bénédicte

 

Je fais connaissance avec ce nouveau lieu, spacieux et moderne à la fois. J’ai en effet connu le précédent magasin de Véronique, au 34 de la même rue puisque,  comme j’ai pu vous le dire dans l’un de mes premiers articles, c’est dans cet atelier que j’ai découvert le patchwork auprès de Jacqueline Morel. L’ancienne boutique se présentait comme une caverne d’Ali baba où vous trouviez, au rez-de-chaussée, tout le nécessaire pour le patchwork, le point de croix etc…. avec des tissus à foison, du matériel, des kits; puis, à l’étage, la partie atelier où se déroulaient les cours de Broderie, Patchwork, Bouti, Strapunto avec des intervenants extérieurs passionnés. Celles qui ont connu ce magasin se souviennent probablement comme moi combien il était difficile de flâner parmi les rayons sans avoir envie d’acheter un article, tout faisait envie!

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Le nouveau magasin est différent, la surface est très grande avec une partie vente, une partie atelier et une partie expédition au fond de la boutique. La façon de travailler est différente aussi désormais. Depuis plusieurs années, L’Atelier des ABCDaires, c’étaient deux lieux de vente sous une même enseigne, l’une à Lyon, l’autre à Nancy. Mais Véronique m’explique combien cela devenait difficile de pouvoir tout gérer tant elles couraient toutes les deux après le temps! Elles n’avaient plus que très peu de disponibilités pour se parler au téléphone afin d’ échanger sur leur activité . Malgré la bienveillance partagée par chacune d’entre elles, difficile de soulager la charge de travail de l’autre. Plus de week-ends et des vacances toujours studieuses! Aujourd’hui, Véronique et Bénédicte ont changé la formule pour plus de souplesse en respectant le désir de la clientèle, fidèle depuis l’ouverture du premier magasin, il y a 25 ans. Elles ont donc gardé une partie vente directe le mercredi matin et le jeudi, en journée, sachant qu’une cliente de passage sur Lyon sera toujours reçue  un jour de fermeture si elle prévient nos commerçantes. Le reste du temps, elles ont mis en place des ateliers qui ont beaucoup de succès, font de la vente à distance, créent des patrons et des kits de patchwork et broderie ainsi que des blocs du mois (patchworks à thèmes réalisables sur douze mois avec abonnement).

 

Mais revenons à l’origine…

 

Tout a commencé par la passion de Véronique pour le point de croix; elle en faisait déjà au lycée. Une fois mariée, Véronique a vécu dans un village des Alpes de Haute Provence où la vie paisible permettait à son petit garçon de partir jouer tout seul avec sa copine habitant au bout de la rue. Son époux s’est vu proposer un poste à Lyon et lorsqu’il lui a annoncé, au téléphone,  elle lui a ri au nez, ne connaissant de notre ville que les embouteillages du tunnel de Fourvière ce qui, hélas, n’est pas le meilleur aperçu! Mais il a su la convaincre en lui proposant d’ouvrir une boutique de point de croix une fois sur place…

                             

http://mes-petites-croix.over-blog.com

Photo glanée sur le web à l’adresse suivante, très joli blog sur le point de croix : http://mes-petites-croix.over-blog.com

                                      

                             et ce fut ainsi le début de l’Atelier des ABCDaires en 1989, avec un petit magasin de 30m² dédié à cette activité. L’endroit était si exigu que Véronique a dû installer un système de ficelles pour des rangements en hauteur. Elle se souvient que la première cliente qui a poussé sa porte l’a incitée à vivre une belle aventure car elles ont papoté et cette dame est revenue quelques jours plus tard afin de lui prêter des revues américaines. Cela a donné l’idée à notre chère commerçante de répondre à la demande de ses clientes qui avaient envie de modèles différents que les traditionnels danois ou allemands. Elle a écrit à toutes les publicités parues dans les revues prêtées avec l’espoir de trouver des fournisseurs aux U.S.A. Une fois ses réponses en poche, elle est partie à la rencontre des entreprises lui ayant répondu, accompagnée de son frère, en effectuant un grand périple de 3000 kms à travers les Etats-Unis afin d’importer des modèles de point de croix américains.

forum95.free.fr

forum95.free.fr

Toujours à l’écoute de ses clientes, qui faisaient également du patchwork, elle a peu à peu vendu des tissus et des accessoires pour l’art du quilt. Puis elle est repartie pour un second voyage afin d’importer cette fois des tissus américains car, malgré la popularité montante du patchwork en France, la matière manquait.

The City quilter à New york, photo glanée par ici : http://verom.canalblog.com

The City quilter à New york, photo glanée par ici : http://verom.canalblog.com

C’est en 1996, année du Quiltexpo à Lyon organisé par l’Association Internationale de Patchwork,  que Véronique a intégré un local plus grand où de nombreux cours sont venus s’ajouter à la gamme des articles et services proposés, grâce à des intervenants extérieurs. C’est dans ce cadre que j’ai donc fait connaissance avec l’Atelier des ABCDaires et que j’ai découvert l’art du patchwork auprès de Jacqueline Morel.

 

Bénédicte, plus jeune que Véronique, a pris ses marques tout doucement au sein de l’entreprise en accompagnant d’abord sa grande soeur sur les salons. Puis, au début des années 2000, elle a ouvert la seconde boutique de l’Atelier des ABCDaires sur Nancy où elle a donné elle-même des cours de patchwork. Deux boutiques pour une même enseigne, deux commerçantes passionnées, beaucoup de travail et d’investissement personnel! Bénédicte me raconte combien elle aime enseigner mais aussi, sans renier nullement le patch machine qui demande, selon elle, un savoir-faire différent, combien le patchwork à la main peut être pratiqué par tout le monde, y compris par les personnes ayant des problèmes de santé handicapants pour le travail manuel. Il est malgré tout possible, dans ce cas, de confectionner un joli ouvrage. Elle m’explique enfin qu’elle prends bien soin de préciser le niveau demandé pour la réalisation de tel ou tel bloc du mois qu’elle crée, afin de ne pas frustrer une cliente qui ne parviendrait pas au résultat espéré, par manque d’expérience.

Aujourd’hui, Véronique et Bénédicte ne regrettent nullement leur choix d’avoir opté pour un seul magasin et une nouvelle formule. Très complémentaires, ses deux soeurs aiment travailler ensemble et cela se voit! Du magasin de Nancy, il reste un magnifique quilt surprise confectionné pour Bénédicte à l’occasion de son anniversaire par quelques clientes et de merveilleux souvenirs qui resteront chers à son coeur.

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Le quilt d'anniversaire de Bénédicte
Le quilt d’anniversaire de Bénédicte

 

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Bénédicte derrière sa caisse

   Détail du quilt 1 Détail du quilt 3

 Détails du quilt : le comptoir de coupe et devanture de la boutique

Mais c’est désormais vers l’avenir que notre joli « duo de choc » se tourne! A elles deux, elles fourmillent de projets! Elles ont déjà réalisé cinq livres et collaborent régulièrement avec Quiltmania et depuis peu avec SimplyVintage pour des créations de modèles. Vous pourrez les rencontrer dans leur jolie boutique au 40, rue des Remparts d’Ainay mais aussi  sur de nombreux salons dédiés aux Arts textiles.

Je remercie vivement Véronique et Bénédicte Maurin pour leur gentillesse et leur disponibilité! Durant l’interview, nous avons pu beaucoup échanger sur l’art de vivre qu’est le patchwork. N’hésitez pas à pousser la porte de l’atelier, vous y serez reçue chaleureusement!

http://www.abcdaires.com/

 

Je les remercie également pour l’exclusivité qui m’a été accordée de publier des photos du quilt anniversaire surprise sur mon blog, l’époux de Bénédicte ayant eu l’amabilité d’aller chercher l’ouvrage à leur domicile.

 

Voici les prochaines dates des salons sur lesquels vous pourrez les retrouver en 2015 :

* Du 18 au 22 novembre : Créations & Savoir-Faire, Paris Expo Porte de Versailles, Pavillon 6-8, Paris

* Du 9 au 13 décembre : Village de Noël, Chatenay-Malabry, France

Logo Chroniquepatchwork

                                                             à bientôt pour de nouvelles aventures,

                                                                                                    N@tacha Ramora

«BRIKOKOOL ET PSIKOPATCH », CLUB DE PATCHWORK DE LA MAISON DES CEDRES, TREVOUX (01)

Je vous ai déjà parlé de mon club de patchwork, « l’Atelier du Papillon bleu », mais savez-vous qu’il existe un second club à Trévoux? Cette fois-çi, c’est à la Maison des Cèdres que j’ai rendez-vous avec les quilteuses de « Brikokool et Psikopatch ». Je pénètre dans une belle bâtisse ancienne et au fond du couloir, je trouve la salle réservée aux patcheuses qui m’accueillent avec bienveillance. Après les présentations, Jeanne, qui est en quelque sorte la « mémoire » du club, était là lorsque le club a été fondé. Elle me permet de comprendre comment il a été créé. Mauricette, quant à elle, aujourd’hui présidente, m’explique son fonctionnement.  Le club est devenu une association loi 1901 en 1998. Les adhérentes payent une cotisation aux Cèdres, ce qui leur permet de profiter des autres activités mises en place telles que randonnées,bridge ou tricot.
Le crédo de « Psychopatch et Bricocool », tel est le nom qui a été choisi pour le club, est de  « partager son savoir » et c’est la raison pour laquelle le bureau se renouvelle régulièrement afin que chacune des adhérentes, puisse, à tour de rôle, prendre plus de responsabilités pour enseigner aux autres son expérience. Comme le dit Mauricette, le fait de devoir s’investir  pour guider les quilteuses à confectionner de nouveaux ouvrages l’oblige à un travail de recherche sur de nouvelles techniques et réalisations pour le groupe. Une adhérente, Mireille, tient à jour le classeur où est consigné chaque évènement de la vie du club, tandis que Jeanne est la secrétaire, Janine la documentaliste et Yolande la trésorière

 

Le groupe :

Le groupe : Janine, Marie-Pierre, Monique,Christine, Francine, Véronique, Jeanne.

 

La salle qui accueille leur club est grande et les quilteuses ont suffisamment de place pour être à l’aise. Elles tiennent à ce confort-là, d’où le fait qu’elles limitent le nombre d’adhérentes , une quinzaine tout au plus pour pouvoir conserver leur propre espace. Elles se réunissent deux fois par mois les mercredis, une première fois pour une journée complète afin de façonner chacune un même ouvrage, proposé et décidé par les adhérentes, puis une seconde fois pour un après-midi ou elles terminent leurs projets en cours.
Elles ont parfois reçu des intervenantes afin d’apprendre de nouvelles techniques. L’une de ces interventions  leur laisse un souvenir mémorable, la technique du stack-n-whack qui a donné, ce jour-là, à beaucoup d’entre elles, le sentiment de ne pas rendre le travail espéré au départ. Francine se rappelle combien cette technique a été difficile pour elle !

 

Technique du Stack-n-wack

Technique du Stack-n-wack

 

 

Si les quilteuses de « Brikokool et Psikopatch » n’ont pas l’occasion de rencontrer d’autres clubs de patchwork, elles réalisent, en revanche, des quilts dans un but humanitaire pour en faire don au Téléthon,  à l’association Rêves ou, en remerciement de leur accueil, à la Maison des Cèdres. Un autre joli projet est en friche…

Elles ont également organisé quelques expos afin de montrer leur travail, la dernière, « Un petit coin de jardin », ayant eu lieu il y a quatre ans. Et puis bien sûr, elles se rendent sur des salons ou expositions de quilts, par petits groupes pour plus de convivialité. Elles ont particulièrement aimé leur visite au château de Bessey-les-Citeaux, en Côte d’or, dont la propriétaire, Françoise Aubert, a ouvert sa boutique de Patchwork au coeur de l’édifice. Quelle merveilleuse idée de pouvoir combiner séjour en chambre d’hôtes, stages de patchworks -organisés plusieurs fois par an- et peut-être achat d’un plaid ou d’un piqué de Marseille au magasin.

 

Le château de Bessey-les-Citeaux possède sa propre boutique de patchwork

Le château de Bessey-les-Citeaux possède sa propre boutique de patchwork

http://chateau.bessey.free.fr/

 Je n’ai pu hélas rencontrer toutes les quilteuses du groupe puisque certaines étaient absentes, mais je n’oublierai pas toutes celles avec qui j’ai pu échangé avec plaisir et gentillesse. J’ai beaucoup ri à l’anecdote de Janine qui m’a dit avoir confectionné un plaid à son fils avec ses vieux caleçons. Il paraît que le rendu est superbe selon ses copines! Elle m’a expliqué aussi combien les gens intrigués de la voir faire du patchwork dans le train se mettaient à bavarder! Le patchwork engagerait-il à converser?

 

 

Le hibou de Janine

Le hibou de Janine

 

Les arbres ajourés de Christine

Les arbres ajourés de Christine

 

Un plaid de Jeanne

 

 

De beaux reliefs!

Un second plaid de Jeanne

 

Je remercie les quilteuses de la Maison des Cèdres de m’avoir consacré un peu de leur temps car je sais que, comme nous toutes, ce temps-là est précieux justement tant elles fourmillent de projets à venir. Pour ma part, je suis heureuse de constater que l’art du quilt est bien présent dans notre région puisque qu’une petite bourgade de 6 687 habitants (selon le dernier recensement) possède à lui seul deux clubs de patchwork. Nous avons encore de beaux jours devant nous!

Vous pourrez suivre les aventures du club et la confection des divers ouvrages sur leur blog : http://patchezcool.canalblog.com/

 

@ bientôt

Natacha Ramora

L’atelier du Papillon Bleu de Brigitte Kremer, Trévoux

Brigitte Kremer

 

Lorsque l’on rencontre Brigitte pour la première fois, on se rend tout de suite compte que c’est une femme de caractère. Il se dégage d’elle beaucoup de force et de dynamisme. Pourtant, elle est comme nous toutes, sous la carapace il y a les blessures de la vie. C’est justement parce qu’elle traversait une passe difficile que le patchwork s’est imposé dans sa vie, comme une jolie flamme vive qui lui montrait le chemin. Tandis qu’elle achetait des rideaux dans un magasin de Salaise sur Sane pour redécorer son intérieur , elle a aperçu au fond de la boutique un petit groupe de femmes, aiguilles en main, en train de papoter gaiement autour de leur ouvrage, tout en quiltant. Brigitte s’est approchée, puis, est tombée dans la marmitte patchwork, définitivement! Avant ce coup de foudre, elle tricotait, brodait et faisait du patch sur polystyrène comme elle le dit elle-même, en habillant des boules de Noël et des chats.  De fil en aiguilles, si j’ose m’exprimer ainsi, elle a fait connaissance avec cet art.

Lorsqu’elle s’est installée en Auvergne, forte de son expérience grâce aux deux ateliers qu’elle avait fréquentés, elle a souhaité se lancer. Elle a décidé d’en monter un chez elle, à Marat. Les épouses des collègues de son ex mari sont venues, puis le bouche à oreille a fait le reste. Parallèlement, elle a monté un second atelier à la mairie de Tours sur Meymont et un troisième à la maison des associations de Billom.

Elle garde en souvenir de cette période l’ambiance chaleureuse qu’elle a su instaurer à Marat et à Tours-sur-Meymont et la fierté de parvenir à monter ces clubs. Elle a aussi particulièrement aimé la tendresse qu’engendre les Rounds robin, le principe étant de confectionner un ouvrage à plusieurs qui passe de mains en mains. On appelle capitaine la personne qui supervise tout ce beau travail . Outre le modèle à préparer comprenant des instructions claires, il y a le plaisir de travailler ensemble sur un même projet, de respecter et s’adapter au travail qu’aura fait la quilteuse nous précédant et de s’appliquer tout autant pour un beau rendu. Puis, vient  l’impatience de passer son travail à la quilteuse suivante pour la prochaine étape. Le round robin, c’est aussi une histoire de chaleureuse amitié féminine et de partage.

Revenons à notre chère Brigitte qui a dû continuer sa route avec un ultime déménagement pour venir s’installer dans le département de l’Ain. Elle a tout d’abord relancé son aventure en installant un petit atelier dans la mercerie d’Anse. Puis, le 1er décembre 2012, elle a ouvert son atelier-boutique, « le papillon bleu » à Trévoux. Elle y propose des prix attractifs pour nous transmettre l’art du quilt. Peu à peu, un groupe de passionnée s’est constitué au sein de sa boutique.

L'Atelier-boutique du Papillon Bleu

Dans cet atelier, nous quiltons, admirons le travail des unes et des autres, papotons, grignotons, buvons le thé, racontons des blagues, nous épanchons sur les difficultés de la vie. Une chose est sûre, l’ambiance au Papillon Bleu est toujours excellente. Une fois de plus, je dirai que le patchwork est histoire de femmes et d’amitié, ou tout du moins de lien social.

Si vous ne souhaitez pas vous lancer dans l’aventure quiltesque ni acheter de beaux coupons de tissus,  vous pouvez malgré tout venir au Papillon bleu où vous trouverez toujours un petit présent pour gâter vos proches : un sac, une trousse à maquillage ou à stylos, un plaid…….il y a foule d’idées cadeaux chez Brigitte.

Vous pouvez même lui passer une commande pour un cadeau unique, fait main, pour une occasion particulière: un plaid de mariage pour votre fille, une couverture pour votre petit-fils nouveau-né, une frise pour mesurer la taille de vos enfants. Brigitte trouvera avec vous le thème qui conviendra à la personne à qui vous souhaitez faire ce beau cadeau.

Elle se souviendra toujours des premiers modèles qu’elle a entièrement créés pour des clientes. Ce fut d’abord une demande d’ouvrage sur le thème de l’Afrique en 2007 pour un petit garçon se prénommant Noah .

Pour le petit Noah

La seconde demande vint par la suite d’une dame portant une affection toute particulière à son âne Napoléon et souhaitant l’immortaliser. Brigitte s’est donc rendue dans le pré de Napoléon afin de le prendre en photo pour le coucher sur tissu plus tard. La propriétaire de ce charmant équidé a eu une grande émotion lorsqu’elle a découvert le rendu patchwork de son animal.

l'âne Napoléon

Enfin, les demandes se sont enchaînées et Brigitte aime le coté créatif de cet art. Pour l’avenir, elle espère vivement prendre un local plus grand pour que nous ayons plus d’espace et qu’elle puisse recevoir davantage de quilteuses. Elle aimerait aussi organiser des stages pour les ados, qui, on le sait, portent de plus en plus d’intérêt aux  loisirs créatifs. Je souhaite donc très sincèrement à Brigitte de pouvoir réaliser ses projets afin d’entraîner toujours plus de monde dans son sillage.

Natacha Ramora