Rencontre avec Françoise Morot-Sir

J’ai publié une nouvelle de Françoise Morot-Sir sur mon blog il y a quelques semaines afin de vous la faire découvrir. Comme promis, je vais aujourd’hui vous présenter cette artiste au grand coeur.

Françoise Morot-Sir2

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Françoise et l’écriture, c’est une histoire d’amour des mots qui s’est inscrit sur la durée car, adolescente, elle écrivait déjà des poèmes. Si, emportée par le tourbillon de la vie, elle a cessé d’écrire quelques années, sa passion créatrice s’est manifestée à nouveau par l’intermédiaire d’une demande qui lui a été faite. En effet, à 40 ans, lorsque ses enfants étaient encore scolarisés, on lui a demandé de bien vouloir animer un atelier conte. Elle s’est d’abord attelée à la tâche avec les contes qui ont bercé notre enfance. Mais lorsqu’elle n’a plus trouvé matière pour des histoires l’inspirant, elle a repris sa plume en retrouvant cette joie d’écrire qui l’habitait adolescente.

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Un-écrivain

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Elle a d’abord travaillé bénévolement dans les écoles pour animer des ateliers contes. Mais des problèmes de santé importants lui ont donné l’envie de s’investir davantage pour transformer  cette passion de l’écriture et de partage en activité professionnelle. Elle a donc créée son association, il y a 10 ans, afin d’avancer plus vite et de faciliter la paperasse administrative car le statut de simple vacataire dans les écoles était un peu complexe à gérer.

Contes, poèmes, slam, haikus et romans policiers, voici la large gamme d’exercices que Françoise propose à ces petits écrivains en herbe. Certains se prennent au jeu malgré eux, tel ce jeune garçon d’une école de quartier classé en ZEP. Au départ, il venait à l’atelier simplement pour « accompagner » son copain et ne voulait écrire qu’avec lui. Françoise lui a fait comprendre qu’il n’avait aucun intérêt à venir pour un autre, qu’il fallait qu’il se lance! Ce jeune homme sportif et un peu caractériel a pris son courage à deux mains pour laisser parler son imagination et il  a  été récompensé en gagnant le concours de « La caravane des 10 mots » avec cette création de mot : « Ailleuheureux » (qui ne peut être heureux qu’ailleurs). Ce concours, organisé par la DRAC, propose  « « d’aller à la pêche au sens des mots au-delà de leur propre définition, afin de montrer la richesse et la diversité que tout être humain porte en lui » à travers un projet aux multiples facettes : artistique, culturel, éducatif, linguistique et social. « 

http://www.caravanedesdixmots.com/accueil/le-monde-en-caravanes/

 

D’autres parmi ces élèves ont été primés et publiés pour ce concours. Puis, avec l’un des ateliers d’une école de La Mulatière, le concours des journaux scolaires a été gagné. Que de belles réussites avec ces jeunes écrivains !

Si Françoise m’avoue qu’elle ne voulait pas rentrer dans l’enseignement, elle reconnaît pourtant qu’elle était faite pour cela. Parallèlement aux ateliers d’écriture, elle s’est aussi occupé de la catéchèse de l’église de La Mulatière, Notre Dame du Roule. Elle avait son propre groupe et était  assistée de Françoise Jacquot, son amie de longue date – qui m’enseigne actuellement le patch machine chez Marie-Sol Gros, au Point de Croix-Rousse. A cette occasion il y a 20 ans, à l’aide de deux autres personnes et du groupe, elles ont réalisé un fantastique patchwork avec des chutes de tissus reprenant les fêtes catholiques. Françoise Jacquot m’explique que la rapidité d’exécution dont elles ont dû faire preuve pour tenir le délai de 4 semaines demandé les a obligés à être « précurseurs » de la technique de patchwork « appliqué collé ». Cet ouvrage de 3 x 3 mètres est resté longtemps exposé dans l’église de Notre Dame du Roule. J’ignore hélas s’il y est toujours car je n’ai pas eu l’occasion de m’y rendre, mais si d’aventures l’un de mes lecteurs ou lectrices habitait dans le coin et voulait bien me donner le renseignement, j’en serai enchantée !

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appliqué collé

Technique d’appliqué collé, ouvrage trouvé chez adebleys.canalblog.com

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Si Françoise Morot-Sir consacre surtout ces écrits aux enfants dans lesquels elle s’épanouie d’avantage, elle possède aussi quelques œuvres à destination des adultes. La nouvelle  » Petit conte en forme de coeur « , que je vous ai présentée il y a quelques semaines, fait partie d’un ouvrage qui met en scène l’écriture et la poésie, la calligraphie et le patchwork ! Elle s’est inspirée de patchs de Florence Chambe, de l’Atelier des cœurs, une autre de ses amies de longue date, pour les transformer en calligraphie. Le rendu est superbe et met en valeur la beauté de notre art ! Ce livre a été précédé d’une exposition. Vous pouvez suivre Florence Chambe dans le lien ci-dessous et connaître les salons auxquels elle participe en vous rendant sur sa page Facebook :

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http://www.atelierdescoeurs.com/

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Sur la gauche, les patchs de Florence qui ont inspiré les superbes calligraphies

de Françoise à droite :

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                Patch1-ConvertImage Calli1-ConvertImage

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Françoise a choisi la voix de l’auto-édition pour publier ses livres car, vous vous en doutez sûrement, parvenir à se faire publier chez un éditeur est un parcours du combattant. Après plusieurs refus, elle a décidé de se lancer. Pour elle, c’était un acte de confiance en soi qu’elle accomplissait. Elle part du principe que parfois, on rencontre les bonnes personnes qui vous font confiance pour aller de l’avant. Nous avons échangé longuement les deux Françoise et moi-même sur le fait de savoir se mettre en avant ou pas. Pour notre auteure, il est clair que les auteurs ayant un fort égo percent souvent avant les autres, par contre, ils durent peut-être moins sur la longueur. Si elle est plus discrète que ces derniers, elle est en revanche tenace et croit en la magie des mots et en sa passion. Elle pense que toutes ses parenthèses autres que ces livres pour enfants ont été d’excellentes sources d’inspiration, que ce soit son livre « Poèmage et Graffirimes » ou les ateliers d’école ou de catéchèse. Ces bases de départ la rendent plus créative.

Voici les livres de Françoise Morot-Sir qui sont disponibles à la vente :

– «Voyage dans un livre de cuisine « ,

–  » Voyage dans la cabane magique »,

Enfin et surtout :

–  » Poèmages et graffirimes »

Un nouveau livre sortira à la rentrée.

Vous pouvez vous procurer ses œuvres :

– A la Librairie « 36 Grande Rue » à Saintes-Foy-Lès-Lyon,
– Chez « Tendance K », boutique salon de thé et déco à Francheville,

– A « La librairie des Canuts » de la Croix-Rousse pour le livre de  cuisine

Ou directement en lui écrivant un mail à l’adresse suivante : maislismesmots@gmail.com  

Vous pourrez  la rencontrer et vous faire dédicacer ses livres au 1er Salon du livre de Sainte-Foy-Lès-Lyon qui se tiendra le 22 novembre 2015 :

http://www.arald.org/articles/1er-salon-du-livre-de-sainte-foy-les-lyon

Enfin, si vous souhaitez suivre l’actualité de Françoise Morot-Sir, consultez sa page Facebook!

     @ bientôt,                 Logo Chroniquepatchwork

Natacha

bonne rentrée scolaire a nos petits loulous !

Poulet frit à la sudiste de Sipsey, du « Whistle Stop Café »

Aujourd’hui, j’aimerai vous emmener en voyage dans un petit coin de ma mémoire avec une recette délicieuse évocatrice d’un moment agréable passé auprès d’Idgie et Ruth mais aussi d’Evelyn….

Ces noms vous rappellent vaguement quelque chose? Et si je vous parle de la charmeuse d’abeilles, de Railroad Bill, de  Ninny Threadgoode,  cela vous revient?

Bienvenue au « Whistle Stop Café », en Alabama ! Venez donc déguster ces merveilleux  :

 

« Beignets de tomates vertes »

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Beignets tomates vertes couverture livre

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 J’ai d’abord découvert le film qui figure toujours parmi mes préférés tant il est frais et féminin.  Puis, après sa réédition en France, j’ai lu le livre que j’ai dévoré et que je garde tel un trésor, d’autant qu’à la fin, nous avons quelques bonnes recettes qui ont fait le bonheur de mes proches.

Evelyn Couch, une quiquagénaire qui vit mal l’arrivée de la ménopause, accompagne son mari à l’hôpital pour visiter une parente acariâtre. Comme elle n’est pas la bienvenue, elle erre dans les couloirs en se goinfrant de sucreries. Pourtant, c’est en errant dans les couloirs justement qu’elle va rencontrer une vieille dame qui va changer sa vie : Ninny Threadgoode. Cette octogénaire malicieuse va lui conter l’histoire de sa jeunesse et du » Whistle Stop Café » tenu par deux femmes si attachantes : Idgie et Ruth.  Au fil des rencontres, Ninny permettra à Evelyn de s’affirmer, de trouver un travail, d’assumer son surpoids et sa ménopause tout en la tenant en haleine sur la vie des fantastiques personnages qui ont peuplé sa vie et le café. Ce petit café très populaire est attachant, on aurait envie de s’y arrêter pour déguster une recette de Sipsey ou un bon barbecue de Big George (encore que….méfions-nous des ingrédients qu’il ajoute dans sa marinade!  ) tout en écoutant les fariboles d’Idgie!

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Evelyne et Ninny, une complicité bénéfique

Evelyne et Ninny, une complicité bénéfique

 

Idgie et Ruth

Idgie et Ruth

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Parmi les recettes qui nous sont dévoilées, il y a les fameux beignets de tomates vertes bien sûr ou la tarte aux noix de pécan. Mais c’est du poulet frit qu’il s’agit aujoud’hui. A vos casseroles Mesdames ou Messieurs avec un plat original qui devrait plaire aux petits comme aux grands!

Ingrédients :

– Une poêle de bonne taille (j’utilise de préférence un faitout)

– Un poulet (ou plusieurs cuisses de poulet selon les goûts de chacun)

– 1/2 litre de lait

– 200 g de farine

– Sel et poivre

– un morceau de beurre (pas précisé dans la recette)

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Recette :

Découper le poulet en morceaux. Bien les saler et les poivrer. Laisser le sel s’imprégner avant de les tremper dans le lait pendant 30 minutes. Fariner, resaler et repoivrer un peu. Faire fondre le beurre dans le faitout et faire frire le poulet à feu vif jusqu’à obtenir une belle couleur dorée. Faites cuire à feu moyen en observant un temps de cuisson plus long pour les morceaux plus charnus (le temps de cuisson n’est pas précisé dans la recette). En ce qui me concerne, je rajoute petit à petit, au fil de la cuisson, le lait de la marinade, cela donne un goût légèrement caramélisé bien agréable et cela accroche un peu moins.

Bon @ppétit

Logo ChroniquepatchworkNatacha

 

Wild

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je souhaite vous parler d’un film qui n’a rien à voir avec le patchwork mais que j’ai particulièrement aimé et que je voudrai vous faire partager :  

                                                                               « Wild »

 

Affiche Wild
Ce film est tiré d’une histoire vécue et retracée dans un récit qui a été un véritable best seller  par sa principale protagoniste, Sheryl Strayed, excellemment interprétée par Reese Witherspoon.

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Sheryl en treck

Sheryl Strayed durant sa longue marche

Reese dans wild

Reese Witherspoon

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Synopsis : Sheryl se sent responsable de l’échec de son mariage dû à ses infidélités et à son addiction à la drogue. Elle s’impose un traitement de choc, punition pour toutes ses erreurs passées, en partant faire le « Pacific Crest Rail », un sentier de grande randonnée traversant les Etats-Unis du Mexique au Canada et qui est réputé pour être le plus difficile et le plus sauvage d’Amérique. Elle s’équipe d’un sac à dos énorme rempli d’un tas d’objets inutiles qui ajoute à la difficulté.
Avec ce périple, en plus de se pardonner de ses erreurs, elle espère  pouvoir apprendre à vivre sans sa mère, décédée prématurément, qui a été le réel pilier de sa vie et qui lui manque tant.
Au fil des kilomètres avalés, la longue marche de Sheryl se transforme en parcours initiatique, en leçon de vie et nous, spectateurs, nous tremblons pour elle des risques qu’elle prend et des rencontres que nous pourrions parfois juger imprudentes. Mais nous souffrons aussi de ses  épreuves car certains passages peuvent nous rappeler nos propres  souffrances comme la perte d’un proche ou la douloureuse blessure d’un divorce.
Une chose est sûre et sans vous dévoiler la fin, ce treck imposé sera pour Sheryl le départ d’une nouvelle vie, ailleurs et autrement…

 

Ce film a été adapté du formidable récit de Sheryl Strayed.  Ce second livre : « Wild » a obtenu la 1ère place si convoitée des best-sellers du New York Times mais a aussi été sélectionné par Oprah Winfrey* dans son « book club ».

 

couverture wild

Le livre

 

Cheryl Strayed est désormais une auteure américaine mémorialiste, essayiste et romancière reconnue.

Elle écrit dans de nombreux journaux tels que : New York Times magazine, Washington Post Magazine, Sun, Allure, Self, Missouri Review, Brain, Child, Rumpus.

 

Elle est aujourd’hui traduite en plus de trente langues.  ..

sheryl strayed

 

* Oprah’s Book Club est un club de livres dépendant du talk show américain The Oprah Winfrey Show, mettant en vedette des livres sélectionnés par Oprah Winfrey. Celle-ci lança son book club en 1996 en sélectionnant un nouveau livre chaque mois. Du fait de la popularité de ce club, de nombreux livres confidentiels ont accédé au statut de Livre à succès, augmentant les ventes de millions d’exemplaires lorsqu’il était au sommet de sa popularité. Cet effet est informellement appelé l’effet Oprah.

 

@ bientôt

Natacha

Le patchwork de la vie ou le jour du patchwork de Whitney Otto

« How To Make an American Quilt » est le titre américain du merveilleux livre de Whitney Otto qui, traduit en français, donne :  « Le jour du patchwork ». A vous toutes quilteuses qui aimez lire, je vous conseille de vous plongez dans ce roman qui, tout en retraçant la vie amoureuse des héroïnes, parle magnifiquement du patchwork. Avec ses mots, l’auteur caresse cet art, lui donne toute sa noblesse, l’encense.

 

Whitney Otto, auteur de "How to make an american quilt"

 

Pour cette oeuvre, Whitney a été nominée en 1991 au « Los Angeles Times Book Prize », prix littéraire accordé chaque année pour cinq catégories par le Los Angeles Times, deuxième plus grand journal métropolitain aux USA. Elle a également fait partie de la liste de bests sellers du New York Times. Mais enfin et surtout, son livre a été adapté au cinéma par la réalisatrice Jocelyn Moorhouse et produit, entre autres, par Steven Spielberg toujours sous le même titre américain « How To Make an American Quilt » (en français « Le patchwork de la vie »).

 

Résumé :

Afin de réfléchir à la proposition de mariage qu’elle vient de recevoir de son petit ami,  Finn Dodd, rend visite à sa grand-mère, Hyacinthe, surnommée Hy et sa grand-tante Glady jo. Elle espère ainsi pouvoir terminer sa thèse. Elle se retrouve désemparée lorsqu’elle se rend compte que le groupe de quilting de ses parentes confectionne, comme le veux la tradition, un plaid de mariage qui lui est destiné. Finn n’est pas sûre de vouloir réellement se marier. Au fil des jours et de l’avancement du plaid, elle va connaitre le destin amoureux de chacune des quilteuses du groupe, ce qui la portera à réfléchir à la signification d’un tel engagement.

Tout d’abord il y a Hy et Glady jo, des soeurs qui sont toujours restées très proches et qui partagent désormais la même maison depuis qu’elles sont veuves. Malgré l’amour fraternel qui les unit, leur relation si forte est entachée par la trahison entrainant chacun des couples dans une situation complexe et douloureuse.

Puis il y a Anna, une afro-américaine descendante des esclaves, qui a été recueillie jeune et enceinte par la famille de Glady Joe et Hy. Elle a fait entrer le patchwork dans la vie des deux femmes et a vieilli avec elles, en étant à leur service. C’est elle désormais qui orchestre le club de quilting et la confection du plaid de mariée. Blessée, cette femme préferera consacrer son amour à sa fille Marianna plutôt qu’à un homme.

Marianna, sa fille, est une femme à la beauté féline qui se dit libre et aura  beaucoup d’amants. Elle garde de chacun d’eux un souvenir attendri et amical. Pourtant, le seul homme pour lequel elle aura le sentiment qu’il est l’âme soeur est un homme marié dont elle ne connaîtra même pas le prénom et qui se refusera à elle par fidélité à sa femme.

Constance, quant à elle, reste assez énigmatique. Jeune femme sans ambition ne souhaitant rien faire de particulier de sa vie, elle rencontre Howell avec qui elle se marie. Durant toutes ces années, elle s’accommodera parfaitement des nombreux déménagements dus au travail de son époux et aux absences de celui-ci pour affaires. Ne souhaitant pas d’enfants, Constance aimera sa solitude qu’elle comblera avec sa petite chienne offerte par son mari. Hélas, son bonheur conjugal s’éteindra à la mort de son mari.

Ensuite, il y a Em, qui est si attendrissante. Jeune, elle était une splendide jeune femme, modèle d’un peintre dont elle est devenue la muse et l’épouse. Mais elle déchante peu à peu le voyant faire fi de la fidélité sous prétexte de création et d’un besoin d’exprimer son art. Enceinte, elle décide de le quitter pour retourner vivre chez ses parents. Il faudra trois mois à son peintre d’époux pour venir la chercher. Toute sa vie Em sera malheureuse de voir les incartades de son mari. Elle découvrira pourtant un jour qu’il l’a beaucoup plus aimée que ce qu’elle ne pense. S’imaginant  que Constance a eu une aventure avec son mari, elle lui en voudra profondément.

Enfin, il y a Sophia Darling, qui est une talentueuse plongeuse et qui trouve sa liberté dans cette activité. Elle espère échapper à sa mère dominatrice et aigrie envers les hommes. Elle rencontre Preston qui est charmé par son esprit libre et ses envies d’évasion. Amoureux, ils se marient rapidement mais Sophia se laisse vite étouffer par son rôle de maman de trois enfants et d’épouse qu’elle prend très au sérieux. Elle n’est plus cette jeune fille libre et son mari tente de lui rappeler ce qu’elle fut, en vain. Il finit par l’abandonner et Sophia, piégée dans une vie qu’elle ne voulait pas, devient autoritaire et aigrie comme sa mère.

Tous ces destins amoureux des femmes du groupe de quiltings et toutes les conversations qu’elle a pu avoir avec chacune d’entre elles permettront à Finn de prendre une décision sur ce qu’elle veut faire de sa vie, sur son engagement réel à l’encontre de Sam, son fiancé.

 

L'oeuvre de Whitney Otto traduite en français "le jour du patchwork"

L’oeuvre de Whitney Otto traduite en français : « le jour du patchwork »

 

Le film réalisé par Jocelyn Moorhouse

Le film réalisé par Jocelyn Moorhouse

 

Dans le livre comme dans le film, le patchwork est la trame de fond. Toutes ces vies de femmes qui s’entrecroisent, qui se lient, sont reconstituées un peu comme les morceaux d’étoffes d’un quilt. Il ne fait nul doute que Whitney Otto aime l’art du patchwork pour en parler aussi bien dans son oeuvre. Voici quelques extraits pour vous faire goûter au plaisir de ses mots si bien choisis :

 Premier extrait :

« Explications n°1

En choisissant vos couleurs, veillez à ce qu’elles aillent bien ensemble. Songez à la rosace des couleurs qu’on vous a montrée à l’école – les couleurs primaires, les phénomènes de lumière et d’ombre; évitez les teintes qui se heurtent – elles diminuent le plaisir que l’on prend à l’ouvrage. Pensez à la musique, en orchestrant les nuances et les formes ; racontez-vous que vous êtes un chef d’orchestre dans une luxueuse salle de concert……………….. Vos aiguilles devront être fines et pointues, afin de ne pas rompre la trame de votre tissu. Prenez de préférence celles qui viennent d’Angleterre. Ayez aussi en abondance du fil de bonne qualité, tant pour coudre ensemble les divers morceaux que pour orner l’ouvrage……………. Vous aurez besoin de tout ce fil pour assembler et maintenir le produit fini à l’intention des générations futures. »

 

Second extrait :

 » Le Crazy Quilt

Les femmes de votre cercle devront fournir toutes sortes de petits bouts de tout et de rien pour cet ouvrage. Elles devront s’asseoir à leur place, autour du large métier en bois, et assujettir leurs morceaux d’étoffe au fond de l’ouvrage et au molleton………….  D’ailleurs, vous pouvez arriver à comprendre d’autres choses concernant les femmes qui tirent l’aiguille rien qu’en les observant attentivement. Quelquefois il est possible de deviner ce qui les préoccupe en notant ce qu’elles évitent de dire ou la façon dont elles disent ce qu’elles ont à dire. Ou encore les places qu’elles choisissent d’occuper pour la soirée. On pourrait croire que ce sont toujours les mêmes mais il n’en est rien. »

 

Pour terminer, voici le lien pour le site de l’auteur si vous souhaitez en connaître davantage sur elle :

 

whitneyotto.com

whitneyotto.com

 

J’espère avoir donné à celles qui ne connaissaient pas le livre ou le film le désir de partir à leur découverte. Pour ma part, si j’ai beaucoup aimé les chapitres de l’ouvrage concernant le patchwork et la finesse de la trame de ce roman, il me semble que la réalisatrice du film a su pleinement donner vie aux personnages, un film dans l’esprit de « Miss Daisy et son chauffeur »…….

@ bientôt

 

Natacha Ramora