« La dernière leçon »….surtout ne la ratez pas!

Plus bas sur la page, une petite vidéo bien utile sur la technique du bâti à la cuillère! Mais qu’est-ce donc que cela?

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Formidable et époustouflante Marthe Villalonga! Cette mamie octogénaire fêtera ses 84 printemps au mois de mars! Voilà une femme que j’admire pour l’énergie et la générosité qu’elle dégage. J’aimerai vieillir aussi bien qu’elle, savoir conserver le pep’s et la tendresse qui sont les siens!

Si elle est devenue populaire grâce au feuilleton  » Maguy », sa vie d’actrice a pourtant débuté à la fin des années cinquante et nous avons pu la voir dans des films remarquables tels que :  » Le coup de sirocco »,  « L’union sacrée » ou encore « Ma saison préférée ».

Elle est souvent associée, comme elle le dit elle- même, à des rôles de « mère juive ». Pourtant c’est dans un tout autre registre qu’elle est touchante au cinéma actuellement. Si vous n’avez pas encore vu « La dernière leçon », courrez de ce pas vers les salles obscures afin de voir ce film tellement émouvant et qui ouvre le débat sur la fin de vie et le droit de mourir dignement. Ici, pas de Marthe volcanique ou fantaisiste. Mais l’histoire d’une vieille dame qui prolonge les combats féministes ou humanistes qu’elle a mené toute sa vie, en demandant à ses proches le droit de mourir dans la dignité, en choisissant le jour de sa mort et la façon dont elle veut passer ces dernières semaines. Voici un film tout en finesse et en émotion servi par des acteurs tellement justes dans leur rôle. Si Diane (Sandrine Bonnaire) conçoit, sans pour autant l’accepter, le choix de sa mère, Pierre (Antoine Dulery) son fils,rejette en bloc cette idée. Max (Grégoire Montana-Haroche) le petit-fils, jeune surfeur échevelé qui rêve d’Australie, apporte lui aussi sa touche de tendresse. Cet excellent scénario  nous permet, au final, de comprendre l’attitude de chacun des protagonistes de cette histoire, qui est librement inspirée du livre de Noëlle Chatelet sur sa mère, Mireille Jospin (également mère de Lionel Josin).   Enfin, Madeleine, interprétée par une Marthe Villalonga tellement attachante dans ce film plein de douceur. Certaines scènes sont bouleversantes et je veux bien reconnaître que j’ai souvent versé ma petite larme.

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Madeleine et Diane

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Pour terminer, je veux en profiter pour mettre en avant des professions peu reconnues et qui demande pourtant beaucoup d’implication, de bonté et d’humilité parfois : l’auxiliaire de vie. Ces personnes là aident les familles dans le maintien à domicile de leurs proches et sont quelquefois seules dans cette tâche lorsqu’une personne agêe n’a pas de famille auprès d’elle. L’aide à domicile, sans en avoir les diplômes, assure elle aussi cette fonction lorsque c’est nécessaire. Dans le film, c’est Victoria (Sabine Pakora), une belle noire aux formes généreuses, qui campe ce rôle essentiel d’aide à domicile sur laquelle Madeleine se repose tant.

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Madeleine et Victoria

Un joli film de pascale Pouzadoux que je vous invite à voir,  si ce n’est déjà fait…..

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Je ne pouvais refermer ce post sans mettre en avant cette petite vidéo « maison » sur le bâti à la cuillère selon Françoise Jacquot, prof de patchwork main et machine au Point de Croix-Rousse, Lyon. Pardon pour le langage un peu enlevé d’une élève appliquée affolée du travail à fournir : moi-même… :-(

Et merci à ma chère Françoise pour sa collaboration!

http://www.youtube.com/watch?v=c0Td4YsCPJY

 

Je-suis-en-terrasse-ConvertImageà mardi prochain pour un nouvel article,

N@tacha Ramora

« Premiers crus »

Premier cru

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Non! Pas de patchwork aujourd’hui ! Plutôt un coup de coeur pour un film que je vous conseille vivement d’aller voir tant qu’il est encore à l’affiche si vous êtes tentés, comme moi,  par l’odeur du terroir, par les  histoires et secrets de familles qui font d’un simple film une fable émouvante, par les couleurs splendides des vignobles de Bourgogne et par un jeu d’acteurs excellents! Et puis, si certaines d’entre vous préfèreront le beau et jeune Jalil Lespert, je suis sûre que vous serez une majorité à admirer notre charmant Gérard lanvin, plus bougon et agaçant que jamais dans un rôle qui lui va à merveille!

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jalil

 Charlie Maréchal est aujourd’hui un oenologue réputé, auteur d’un guide des vins très réputé et redouté par le monde viticole. Il semble comblé par sa réussite et sa vie parisienne mais il garde au fond de lui des souvenirs d’enfance en terre de Bourgogne profondément enracinés qui l’obligeront à bousculer sa vie pour sauver le domaine familial.

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Gérard LanvinFrançois Maréchal est un homme usé par les épreuves, râleur et dépassé par le monde moderne. Son domaine est au bord de la faillite mais, bien qu’il ne veuille pas le perdre,  il ne trouve plus le goût de se battre réellement. Lorsque son fils rentre pour reprendre en main l’exploitation, l’affrontement de deux générations, un père et son fils, sera forte et émouvante à la fois.

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Lannick Gautry

Marco, un personnage attachant, gendre de François et beau-frère de Charlie, il est finalement celui qui essaye de maintenir au mieux le lien entre le père et le fils.

     

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Marguerite, Marie et Blanche, trois femmes fortes qui se battent chacune pour conserver ce qui leur est cher : un terroir ou  une famille.

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Voici donc un joli film du réalisateur  Belge Jérôme Le Maire que je vous recommande pour passer un bon moment et pour connaître le secret des viticulteurs : Quand faut-il récolter le raisin pour obtenir un excellent millésime?…… Vous sentez? çà craque sous la dent……

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Avant de vous quitter pour aujourd’hui, un autre terroir : le Beaujolais, tout près de chez moi, où j’ai arpenté les jolis sentiers de Salles-Arbuissonnas ces jours-çi.

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Les rosiers sont sensibles aux mêmes maladies que les ceps de vigne et ils sont attaqués plus tôt, les viticulteurs en plantaient donc pour prévenir les maladies sur leurs vignes.

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à mardi prochain pour un nouvel article,

N@tacha Ramora

Tout l’monde dehors ! Edition 2015

Il me faut assurer une petite Maintenance sur les menus, je m’excuse pour le fouillis actuel ! Ce sera fait sous quelques jours.

Natacha

L’ete en cinemascope,

Un cinema plein air gratuit a lyon

 

Comme chaque année depuis 15 ans, la Ville de Lyon a mis en place de nombreuses manifestations gratuites destinées à un public grandissant.

Toutes ces sorties festives sont regroupées sous l’appellation : « Tout l’monde dehors !  » et chaque arrondissement de Lyon propose des activités ludiques pour les petits gônes comme pour les grands. Envie d’écouter les concerts des Jeudis des musiques du monde? D’être initié à la salsa cubaine? De pratiquer le yoga du rire? d’être convié au jeu et à la réflexion avec Interlud’? De participer au Festi’Mômes? D’écouter des  lectures au parc? Et bien d’autres choses encore…

Chacun pourra trouver son bonheur parmi ces activités,  il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous pour constituer votre programme de l’été :

 

http://www.tlmd.lyon.fr/tlmd

 

Mais j’aimerai attirer plus particulièrement votre attention sur un évènement cher à mon coeur auquel je continue de participer dès que j’en ai la possibilité et ce malgré mon éloignement de Lyon de quelques kilomètres : L’ETE EN CINEMASCOPE ! Tous les mardis soirs d’été (ou presque), l’Institut Lumière organise, sur la Place Ambroise Courtois, dans le 8ème arrondissement, des projections gratuites et en plein air! La séance commence dès la nuit tombée, sous un ciel étoilé la plupart du temps mais aussi parfois sous les parapluies en cas d’orage estival! Et c’est un régal qu’il faut  goûter absolument! Je vous conseille de venir dès 20h30 pour être sûrs d’avoir le choix des places avec un petit coussin pour une meilleure assise et un plaid (confectionné par vos soins de préférence) pour les plus frileux.

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l'été en cinémascope

 

Votre petite heure et demie d’attente sera largement récompensée par la joie de voir un bon film sous les étoiles et dans une ambiance très chaleureuse! Pour preuve,  » La folie des grandeurs », projetée l’an dernier a eue beaucoup de succès auprès d’un public de 7 à 77 ans ravi de découvrir ou redécouvrir ce film culte avec le trio De Funès – Montand – Sapritch à tel point que, pour reprendre en choeur le générique de fin, nous étions quelques-uns à chanter et frapper dans nos mains ou taper du pied en cadence. Et vous pouvez me croire, j’ai vu des adolescents repartir un grand sourire aux lèvres!

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La soirée d’ouverture s’est déroulée le mardi 25 juin avec le film daté de 1959 : « Certains l’aiment chaud », de Billy Wilder,  avec Marylin Monroe et Tony Curtis.
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certains l'aiment chaud

« Certains l’aiment chaud » de Billy Wilder

 

 

La programmation pour les mardis de votre été sera la suivante :

 

 

le juge fayard

Mardi 30 juin à 22h : « Le Juge Fayard dit « Le Shériff » »
d’Yves Boisset. Polar judiciaire avec Patrick Dewaere,
Philippe Léotard et Aurore Clément.
 
 
 
 
Carancho
 

Mardi 7 juillet à 22h : « Carancho » de Pablo Trapero.  Polar argentin avec Ricardo Darin, Martina Gusman et Carlos Weber

 
 
 
 
 
 
les neiges du kili
 
 
Mardi 14 juillet à 22 h : « Les neiges du Kilimandjaro » de Robert Guédiguian. Fable humaniste avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Daroussin, Gérard Meylan et Maryline Canto
 
 
 
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Un jour à new york
Mardi 21 juillet à 21h 30 :  « Un jour à New York  » de Stanley Donen, 1949.
Comédie musicale avec Gene Kelly, Franck Sinatra, Betty Garrett et Ann Miller.
 
 
 
 
 
 

Tel père tel fils

 
Mardi 28 juillet à 21 h 30 : « Tel père, tel fils » de Hirokazu Kore-Eda. Chronique japonaise avec Fukuyama Masaharu, Ono Machiko, Maki Yoko.

 

 

Le corniaud

 

Mardi 18 août à 21 h 30 : « Le corniaud » de Gérard Oury. Comédie avec l’excellent tandem Bourvil – De Funès

 
 
 
 
 
Propriété interdite
 
 Mardi 25 août à 21 h 30 : « Propriété interdite » de Sydney Pollack. Drame avec Robert Redford, Natalie Wood et Charles Bronson.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
les oiseaux
 
 
Mardi 1er septembre : Soirée de clôture
« Les oiseaux » d’Alfred Hitchcock. Suspense avec Tippi Hedren, Rod Taylor et Suzanne Pleshette.

 

 

 

Amies quilteuses et cinéphiles lyonnaises,  je vous souhaite de bonnes séances sous les étoiles !

 

 

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                                                                                                                                  Natacha,

                                                                                                                                @ bientôt

Poulet frit à la sudiste de Sipsey, du « Whistle Stop Café »

Aujourd’hui, j’aimerai vous emmener en voyage dans un petit coin de ma mémoire avec une recette délicieuse évocatrice d’un moment agréable passé auprès d’Idgie et Ruth mais aussi d’Evelyn….

Ces noms vous rappellent vaguement quelque chose? Et si je vous parle de la charmeuse d’abeilles, de Railroad Bill, de  Ninny Threadgoode,  cela vous revient?

Bienvenue au « Whistle Stop Café », en Alabama ! Venez donc déguster ces merveilleux  :

 

« Beignets de tomates vertes »

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Beignets tomates vertes couverture livre

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 J’ai d’abord découvert le film qui figure toujours parmi mes préférés tant il est frais et féminin.  Puis, après sa réédition en France, j’ai lu le livre que j’ai dévoré et que je garde tel un trésor, d’autant qu’à la fin, nous avons quelques bonnes recettes qui ont fait le bonheur de mes proches.

Evelyn Couch, une quiquagénaire qui vit mal l’arrivée de la ménopause, accompagne son mari à l’hôpital pour visiter une parente acariâtre. Comme elle n’est pas la bienvenue, elle erre dans les couloirs en se goinfrant de sucreries. Pourtant, c’est en errant dans les couloirs justement qu’elle va rencontrer une vieille dame qui va changer sa vie : Ninny Threadgoode. Cette octogénaire malicieuse va lui conter l’histoire de sa jeunesse et du » Whistle Stop Café » tenu par deux femmes si attachantes : Idgie et Ruth.  Au fil des rencontres, Ninny permettra à Evelyn de s’affirmer, de trouver un travail, d’assumer son surpoids et sa ménopause tout en la tenant en haleine sur la vie des fantastiques personnages qui ont peuplé sa vie et le café. Ce petit café très populaire est attachant, on aurait envie de s’y arrêter pour déguster une recette de Sipsey ou un bon barbecue de Big George (encore que….méfions-nous des ingrédients qu’il ajoute dans sa marinade!  ) tout en écoutant les fariboles d’Idgie!

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Evelyne et Ninny, une complicité bénéfique

Evelyne et Ninny, une complicité bénéfique

 

Idgie et Ruth

Idgie et Ruth

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Parmi les recettes qui nous sont dévoilées, il y a les fameux beignets de tomates vertes bien sûr ou la tarte aux noix de pécan. Mais c’est du poulet frit qu’il s’agit aujoud’hui. A vos casseroles Mesdames ou Messieurs avec un plat original qui devrait plaire aux petits comme aux grands!

Ingrédients :

– Une poêle de bonne taille (j’utilise de préférence un faitout)

– Un poulet (ou plusieurs cuisses de poulet selon les goûts de chacun)

– 1/2 litre de lait

– 200 g de farine

– Sel et poivre

– un morceau de beurre (pas précisé dans la recette)

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Recette :

Découper le poulet en morceaux. Bien les saler et les poivrer. Laisser le sel s’imprégner avant de les tremper dans le lait pendant 30 minutes. Fariner, resaler et repoivrer un peu. Faire fondre le beurre dans le faitout et faire frire le poulet à feu vif jusqu’à obtenir une belle couleur dorée. Faites cuire à feu moyen en observant un temps de cuisson plus long pour les morceaux plus charnus (le temps de cuisson n’est pas précisé dans la recette). En ce qui me concerne, je rajoute petit à petit, au fil de la cuisson, le lait de la marinade, cela donne un goût légèrement caramélisé bien agréable et cela accroche un peu moins.

Bon @ppétit

Logo ChroniquepatchworkNatacha

 

Wild

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je souhaite vous parler d’un film qui n’a rien à voir avec le patchwork mais que j’ai particulièrement aimé et que je voudrai vous faire partager :  

                                                                               « Wild »

 

Affiche Wild
Ce film est tiré d’une histoire vécue et retracée dans un récit qui a été un véritable best seller  par sa principale protagoniste, Sheryl Strayed, excellemment interprétée par Reese Witherspoon.

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Sheryl en treck

Sheryl Strayed durant sa longue marche

Reese dans wild

Reese Witherspoon

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Synopsis : Sheryl se sent responsable de l’échec de son mariage dû à ses infidélités et à son addiction à la drogue. Elle s’impose un traitement de choc, punition pour toutes ses erreurs passées, en partant faire le « Pacific Crest Rail », un sentier de grande randonnée traversant les Etats-Unis du Mexique au Canada et qui est réputé pour être le plus difficile et le plus sauvage d’Amérique. Elle s’équipe d’un sac à dos énorme rempli d’un tas d’objets inutiles qui ajoute à la difficulté.
Avec ce périple, en plus de se pardonner de ses erreurs, elle espère  pouvoir apprendre à vivre sans sa mère, décédée prématurément, qui a été le réel pilier de sa vie et qui lui manque tant.
Au fil des kilomètres avalés, la longue marche de Sheryl se transforme en parcours initiatique, en leçon de vie et nous, spectateurs, nous tremblons pour elle des risques qu’elle prend et des rencontres que nous pourrions parfois juger imprudentes. Mais nous souffrons aussi de ses  épreuves car certains passages peuvent nous rappeler nos propres  souffrances comme la perte d’un proche ou la douloureuse blessure d’un divorce.
Une chose est sûre et sans vous dévoiler la fin, ce treck imposé sera pour Sheryl le départ d’une nouvelle vie, ailleurs et autrement…

 

Ce film a été adapté du formidable récit de Sheryl Strayed.  Ce second livre : « Wild » a obtenu la 1ère place si convoitée des best-sellers du New York Times mais a aussi été sélectionné par Oprah Winfrey* dans son « book club ».

 

couverture wild

Le livre

 

Cheryl Strayed est désormais une auteure américaine mémorialiste, essayiste et romancière reconnue.

Elle écrit dans de nombreux journaux tels que : New York Times magazine, Washington Post Magazine, Sun, Allure, Self, Missouri Review, Brain, Child, Rumpus.

 

Elle est aujourd’hui traduite en plus de trente langues.  ..

sheryl strayed

 

* Oprah’s Book Club est un club de livres dépendant du talk show américain The Oprah Winfrey Show, mettant en vedette des livres sélectionnés par Oprah Winfrey. Celle-ci lança son book club en 1996 en sélectionnant un nouveau livre chaque mois. Du fait de la popularité de ce club, de nombreux livres confidentiels ont accédé au statut de Livre à succès, augmentant les ventes de millions d’exemplaires lorsqu’il était au sommet de sa popularité. Cet effet est informellement appelé l’effet Oprah.

 

@ bientôt

Natacha

Le patchwork de la vie ou le jour du patchwork de Whitney Otto

« How To Make an American Quilt » est le titre américain du merveilleux livre de Whitney Otto qui, traduit en français, donne :  « Le jour du patchwork ». A vous toutes quilteuses qui aimez lire, je vous conseille de vous plongez dans ce roman qui, tout en retraçant la vie amoureuse des héroïnes, parle magnifiquement du patchwork. Avec ses mots, l’auteur caresse cet art, lui donne toute sa noblesse, l’encense.

 

Whitney Otto, auteur de "How to make an american quilt"

 

Pour cette oeuvre, Whitney a été nominée en 1991 au « Los Angeles Times Book Prize », prix littéraire accordé chaque année pour cinq catégories par le Los Angeles Times, deuxième plus grand journal métropolitain aux USA. Elle a également fait partie de la liste de bests sellers du New York Times. Mais enfin et surtout, son livre a été adapté au cinéma par la réalisatrice Jocelyn Moorhouse et produit, entre autres, par Steven Spielberg toujours sous le même titre américain « How To Make an American Quilt » (en français « Le patchwork de la vie »).

 

Résumé :

Afin de réfléchir à la proposition de mariage qu’elle vient de recevoir de son petit ami,  Finn Dodd, rend visite à sa grand-mère, Hyacinthe, surnommée Hy et sa grand-tante Glady jo. Elle espère ainsi pouvoir terminer sa thèse. Elle se retrouve désemparée lorsqu’elle se rend compte que le groupe de quilting de ses parentes confectionne, comme le veux la tradition, un plaid de mariage qui lui est destiné. Finn n’est pas sûre de vouloir réellement se marier. Au fil des jours et de l’avancement du plaid, elle va connaitre le destin amoureux de chacune des quilteuses du groupe, ce qui la portera à réfléchir à la signification d’un tel engagement.

Tout d’abord il y a Hy et Glady jo, des soeurs qui sont toujours restées très proches et qui partagent désormais la même maison depuis qu’elles sont veuves. Malgré l’amour fraternel qui les unit, leur relation si forte est entachée par la trahison entrainant chacun des couples dans une situation complexe et douloureuse.

Puis il y a Anna, une afro-américaine descendante des esclaves, qui a été recueillie jeune et enceinte par la famille de Glady Joe et Hy. Elle a fait entrer le patchwork dans la vie des deux femmes et a vieilli avec elles, en étant à leur service. C’est elle désormais qui orchestre le club de quilting et la confection du plaid de mariée. Blessée, cette femme préferera consacrer son amour à sa fille Marianna plutôt qu’à un homme.

Marianna, sa fille, est une femme à la beauté féline qui se dit libre et aura  beaucoup d’amants. Elle garde de chacun d’eux un souvenir attendri et amical. Pourtant, le seul homme pour lequel elle aura le sentiment qu’il est l’âme soeur est un homme marié dont elle ne connaîtra même pas le prénom et qui se refusera à elle par fidélité à sa femme.

Constance, quant à elle, reste assez énigmatique. Jeune femme sans ambition ne souhaitant rien faire de particulier de sa vie, elle rencontre Howell avec qui elle se marie. Durant toutes ces années, elle s’accommodera parfaitement des nombreux déménagements dus au travail de son époux et aux absences de celui-ci pour affaires. Ne souhaitant pas d’enfants, Constance aimera sa solitude qu’elle comblera avec sa petite chienne offerte par son mari. Hélas, son bonheur conjugal s’éteindra à la mort de son mari.

Ensuite, il y a Em, qui est si attendrissante. Jeune, elle était une splendide jeune femme, modèle d’un peintre dont elle est devenue la muse et l’épouse. Mais elle déchante peu à peu le voyant faire fi de la fidélité sous prétexte de création et d’un besoin d’exprimer son art. Enceinte, elle décide de le quitter pour retourner vivre chez ses parents. Il faudra trois mois à son peintre d’époux pour venir la chercher. Toute sa vie Em sera malheureuse de voir les incartades de son mari. Elle découvrira pourtant un jour qu’il l’a beaucoup plus aimée que ce qu’elle ne pense. S’imaginant  que Constance a eu une aventure avec son mari, elle lui en voudra profondément.

Enfin, il y a Sophia Darling, qui est une talentueuse plongeuse et qui trouve sa liberté dans cette activité. Elle espère échapper à sa mère dominatrice et aigrie envers les hommes. Elle rencontre Preston qui est charmé par son esprit libre et ses envies d’évasion. Amoureux, ils se marient rapidement mais Sophia se laisse vite étouffer par son rôle de maman de trois enfants et d’épouse qu’elle prend très au sérieux. Elle n’est plus cette jeune fille libre et son mari tente de lui rappeler ce qu’elle fut, en vain. Il finit par l’abandonner et Sophia, piégée dans une vie qu’elle ne voulait pas, devient autoritaire et aigrie comme sa mère.

Tous ces destins amoureux des femmes du groupe de quiltings et toutes les conversations qu’elle a pu avoir avec chacune d’entre elles permettront à Finn de prendre une décision sur ce qu’elle veut faire de sa vie, sur son engagement réel à l’encontre de Sam, son fiancé.

 

L'oeuvre de Whitney Otto traduite en français "le jour du patchwork"

L’oeuvre de Whitney Otto traduite en français : « le jour du patchwork »

 

Le film réalisé par Jocelyn Moorhouse

Le film réalisé par Jocelyn Moorhouse

 

Dans le livre comme dans le film, le patchwork est la trame de fond. Toutes ces vies de femmes qui s’entrecroisent, qui se lient, sont reconstituées un peu comme les morceaux d’étoffes d’un quilt. Il ne fait nul doute que Whitney Otto aime l’art du patchwork pour en parler aussi bien dans son oeuvre. Voici quelques extraits pour vous faire goûter au plaisir de ses mots si bien choisis :

 Premier extrait :

« Explications n°1

En choisissant vos couleurs, veillez à ce qu’elles aillent bien ensemble. Songez à la rosace des couleurs qu’on vous a montrée à l’école – les couleurs primaires, les phénomènes de lumière et d’ombre; évitez les teintes qui se heurtent – elles diminuent le plaisir que l’on prend à l’ouvrage. Pensez à la musique, en orchestrant les nuances et les formes ; racontez-vous que vous êtes un chef d’orchestre dans une luxueuse salle de concert……………….. Vos aiguilles devront être fines et pointues, afin de ne pas rompre la trame de votre tissu. Prenez de préférence celles qui viennent d’Angleterre. Ayez aussi en abondance du fil de bonne qualité, tant pour coudre ensemble les divers morceaux que pour orner l’ouvrage……………. Vous aurez besoin de tout ce fil pour assembler et maintenir le produit fini à l’intention des générations futures. »

 

Second extrait :

 » Le Crazy Quilt

Les femmes de votre cercle devront fournir toutes sortes de petits bouts de tout et de rien pour cet ouvrage. Elles devront s’asseoir à leur place, autour du large métier en bois, et assujettir leurs morceaux d’étoffe au fond de l’ouvrage et au molleton………….  D’ailleurs, vous pouvez arriver à comprendre d’autres choses concernant les femmes qui tirent l’aiguille rien qu’en les observant attentivement. Quelquefois il est possible de deviner ce qui les préoccupe en notant ce qu’elles évitent de dire ou la façon dont elles disent ce qu’elles ont à dire. Ou encore les places qu’elles choisissent d’occuper pour la soirée. On pourrait croire que ce sont toujours les mêmes mais il n’en est rien. »

 

Pour terminer, voici le lien pour le site de l’auteur si vous souhaitez en connaître davantage sur elle :

 

whitneyotto.com

whitneyotto.com

 

J’espère avoir donné à celles qui ne connaissaient pas le livre ou le film le désir de partir à leur découverte. Pour ma part, si j’ai beaucoup aimé les chapitres de l’ouvrage concernant le patchwork et la finesse de la trame de ce roman, il me semble que la réalisatrice du film a su pleinement donner vie aux personnages, un film dans l’esprit de « Miss Daisy et son chauffeur »…….

@ bientôt

 

Natacha Ramora