Je vous ai déjà parlé de mon club de patchwork, « l’Atelier du Papillon bleu », mais savez-vous qu’il existe un second club à Trévoux? Cette fois-çi, c’est à la Maison des Cèdres que j’ai rendez-vous avec les quilteuses de « Brikokool et Psikopatch ». Je pénètre dans une belle bâtisse ancienne et au fond du couloir, je trouve la salle réservée aux patcheuses qui m’accueillent avec bienveillance. Après les présentations, Jeanne, qui est en quelque sorte la « mémoire » du club, était là lorsque le club a été fondé. Elle me permet de comprendre comment il a été créé. Mauricette, quant à elle, aujourd’hui présidente, m’explique son fonctionnement. Le club est devenu une association loi 1901 en 1998. Les adhérentes payent une cotisation aux Cèdres, ce qui leur permet de profiter des autres activités mises en place telles que randonnées,bridge ou tricot.
Le crédo de « Psychopatch et Bricocool », tel est le nom qui a été choisi pour le club, est de « partager son savoir » et c’est la raison pour laquelle le bureau se renouvelle régulièrement afin que chacune des adhérentes, puisse, à tour de rôle, prendre plus de responsabilités pour enseigner aux autres son expérience. Comme le dit Mauricette, le fait de devoir s’investir pour guider les quilteuses à confectionner de nouveaux ouvrages l’oblige à un travail de recherche sur de nouvelles techniques et réalisations pour le groupe. Une adhérente, Mireille, tient à jour le classeur où est consigné chaque évènement de la vie du club, tandis que Jeanne est la secrétaire, Janine la documentaliste et Yolande la trésorière
La salle qui accueille leur club est grande et les quilteuses ont suffisamment de place pour être à l’aise. Elles tiennent à ce confort-là, d’où le fait qu’elles limitent le nombre d’adhérentes , une quinzaine tout au plus pour pouvoir conserver leur propre espace. Elles se réunissent deux fois par mois les mercredis, une première fois pour une journée complète afin de façonner chacune un même ouvrage, proposé et décidé par les adhérentes, puis une seconde fois pour un après-midi ou elles terminent leurs projets en cours.
Elles ont parfois reçu des intervenantes afin d’apprendre de nouvelles techniques. L’une de ces interventions leur laisse un souvenir mémorable, la technique du stack-n-whack qui a donné, ce jour-là, à beaucoup d’entre elles, le sentiment de ne pas rendre le travail espéré au départ. Francine se rappelle combien cette technique a été difficile pour elle !
Si les quilteuses de « Brikokool et Psikopatch » n’ont pas l’occasion de rencontrer d’autres clubs de patchwork, elles réalisent, en revanche, des quilts dans un but humanitaire pour en faire don au Téléthon, à l’association Rêves ou, en remerciement de leur accueil, à la Maison des Cèdres. Un autre joli projet est en friche…
Elles ont également organisé quelques expos afin de montrer leur travail, la dernière, « Un petit coin de jardin », ayant eu lieu il y a quatre ans. Et puis bien sûr, elles se rendent sur des salons ou expositions de quilts, par petits groupes pour plus de convivialité. Elles ont particulièrement aimé leur visite au château de Bessey-les-Citeaux, en Côte d’or, dont la propriétaire, Françoise Aubert, a ouvert sa boutique de Patchwork au coeur de l’édifice. Quelle merveilleuse idée de pouvoir combiner séjour en chambre d’hôtes, stages de patchworks -organisés plusieurs fois par an- et peut-être achat d’un plaid ou d’un piqué de Marseille au magasin.
http://chateau.bessey.free.fr/
Je n’ai pu hélas rencontrer toutes les quilteuses du groupe puisque certaines étaient absentes, mais je n’oublierai pas toutes celles avec qui j’ai pu échangé avec plaisir et gentillesse. J’ai beaucoup ri à l’anecdote de Janine qui m’a dit avoir confectionné un plaid à son fils avec ses vieux caleçons. Il paraît que le rendu est superbe selon ses copines! Elle m’a expliqué aussi combien les gens intrigués de la voir faire du patchwork dans le train se mettaient à bavarder! Le patchwork engagerait-il à converser?
Je remercie les quilteuses de la Maison des Cèdres de m’avoir consacré un peu de leur temps car je sais que, comme nous toutes, ce temps-là est précieux justement tant elles fourmillent de projets à venir. Pour ma part, je suis heureuse de constater que l’art du quilt est bien présent dans notre région puisque qu’une petite bourgade de 6 687 habitants (selon le dernier recensement) possède à lui seul deux clubs de patchwork. Nous avons encore de beaux jours devant nous!
Vous pourrez suivre les aventures du club et la confection des divers ouvrages sur leur blog : http://patchezcool.canalblog.com/
@ bientôt
Natacha Ramora