Lorsque l’on rencontre Brigitte pour la première fois, on se rend tout de suite compte que c’est une femme de caractère. Il se dégage d’elle beaucoup de force et de dynamisme. Pourtant, elle est comme nous toutes, sous la carapace il y a les blessures de la vie. C’est justement parce qu’elle traversait une passe difficile que le patchwork s’est imposé dans sa vie, comme une jolie flamme vive qui lui montrait le chemin. Tandis qu’elle achetait des rideaux dans un magasin de Salaise sur Sane pour redécorer son intérieur , elle a aperçu au fond de la boutique un petit groupe de femmes, aiguilles en main, en train de papoter gaiement autour de leur ouvrage, tout en quiltant. Brigitte s’est approchée, puis, est tombée dans la marmitte patchwork, définitivement! Avant ce coup de foudre, elle tricotait, brodait et faisait du patch sur polystyrène comme elle le dit elle-même, en habillant des boules de Noël et des chats. De fil en aiguilles, si j’ose m’exprimer ainsi, elle a fait connaissance avec cet art.
Lorsqu’elle s’est installée en Auvergne, forte de son expérience grâce aux deux ateliers qu’elle avait fréquentés, elle a souhaité se lancer. Elle a décidé d’en monter un chez elle, à Marat. Les épouses des collègues de son ex mari sont venues, puis le bouche à oreille a fait le reste. Parallèlement, elle a monté un second atelier à la mairie de Tours sur Meymont et un troisième à la maison des associations de Billom.
Elle garde en souvenir de cette période l’ambiance chaleureuse qu’elle a su instaurer à Marat et à Tours-sur-Meymont et la fierté de parvenir à monter ces clubs. Elle a aussi particulièrement aimé la tendresse qu’engendre les Rounds robin, le principe étant de confectionner un ouvrage à plusieurs qui passe de mains en mains. On appelle capitaine la personne qui supervise tout ce beau travail . Outre le modèle à préparer comprenant des instructions claires, il y a le plaisir de travailler ensemble sur un même projet, de respecter et s’adapter au travail qu’aura fait la quilteuse nous précédant et de s’appliquer tout autant pour un beau rendu. Puis, vient l’impatience de passer son travail à la quilteuse suivante pour la prochaine étape. Le round robin, c’est aussi une histoire de chaleureuse amitié féminine et de partage.
Revenons à notre chère Brigitte qui a dû continuer sa route avec un ultime déménagement pour venir s’installer dans le département de l’Ain. Elle a tout d’abord relancé son aventure en installant un petit atelier dans la mercerie d’Anse. Puis, le 1er décembre 2012, elle a ouvert son atelier-boutique, « le papillon bleu » à Trévoux. Elle y propose des prix attractifs pour nous transmettre l’art du quilt. Peu à peu, un groupe de passionnée s’est constitué au sein de sa boutique.
Dans cet atelier, nous quiltons, admirons le travail des unes et des autres, papotons, grignotons, buvons le thé, racontons des blagues, nous épanchons sur les difficultés de la vie. Une chose est sûre, l’ambiance au Papillon Bleu est toujours excellente. Une fois de plus, je dirai que le patchwork est histoire de femmes et d’amitié, ou tout du moins de lien social.
Si vous ne souhaitez pas vous lancer dans l’aventure quiltesque ni acheter de beaux coupons de tissus, vous pouvez malgré tout venir au Papillon bleu où vous trouverez toujours un petit présent pour gâter vos proches : un sac, une trousse à maquillage ou à stylos, un plaid…….il y a foule d’idées cadeaux chez Brigitte.
Vous pouvez même lui passer une commande pour un cadeau unique, fait main, pour une occasion particulière: un plaid de mariage pour votre fille, une couverture pour votre petit-fils nouveau-né, une frise pour mesurer la taille de vos enfants. Brigitte trouvera avec vous le thème qui conviendra à la personne à qui vous souhaitez faire ce beau cadeau.
Elle se souviendra toujours des premiers modèles qu’elle a entièrement créés pour des clientes. Ce fut d’abord une demande d’ouvrage sur le thème de l’Afrique en 2007 pour un petit garçon se prénommant Noah .
La seconde demande vint par la suite d’une dame portant une affection toute particulière à son âne Napoléon et souhaitant l’immortaliser. Brigitte s’est donc rendue dans le pré de Napoléon afin de le prendre en photo pour le coucher sur tissu plus tard. La propriétaire de ce charmant équidé a eu une grande émotion lorsqu’elle a découvert le rendu patchwork de son animal.
Enfin, les demandes se sont enchaînées et Brigitte aime le coté créatif de cet art. Pour l’avenir, elle espère vivement prendre un local plus grand pour que nous ayons plus d’espace et qu’elle puisse recevoir davantage de quilteuses. Elle aimerait aussi organiser des stages pour les ados, qui, on le sait, portent de plus en plus d’intérêt aux loisirs créatifs. Je souhaite donc très sincèrement à Brigitte de pouvoir réaliser ses projets afin d’entraîner toujours plus de monde dans son sillage.
Natacha Ramora